Positionnée comme la ville eco-friendly du Royaume et boostée par la Cop22, Marrakech a pour ambition de se hisser au rang de métropole durable. Avec la réhabilitation de l’ancienne décharge pour 80 MD, l’acquisition d’une soixantaine de motos électriques pour la commune ou l’installation du premier service de partage de vélos «Vélib» en Afrique, la ville ocre se dote d’un Centre d’élimination et de valorisation des déchets ménagers et assimilés (CEV).
Développé par la société Ecomed qui l’exploitera pour une durée de 20 ans ( contrat signé en 2015 avec la ville de Marrakech ), le coût d’investissement total de ce projet est de 106,7 millions de Dhs. Avec deux unités de tri d’une capacité de 421 000 tonnes par an pour sa première phase, elle sera suivie de deux autres phases en 2021 et 2028 portant sa capacité globale à 702 500 tonnes.
Le site du CEV se situe dans la commune d’El Mnabha à 40 km au nord de Marrakech sur une superficie de 182 hectares. Monsieur Ahmed El Moutassadik, membre du Conseil de la ville de Marrakech, nous apprend que 40% des déchets collectés seront valorisés grâce à la technologie de l’osmose, considérée comme la plus chère parmi les technologies de traitement de déchets. Ayant un impact environnemental très positif, elle absorbera à terme près du tiers du budget de la ville.
Les 60% de déchets restants seront enfouis dans la nouvelle décharge qui par la même occasion, grâce à sa réhabilitation, permettra d’extraire du biogaz qui sera ensuite traité et transformé en électricité dans une centrale bioélectrique d’une puissance de 1 MW, réduisant ainsi la facture énergétique annuelle de près de 8,5 millions de Dhs. L’électricité produite par la centrale sera ensuite vendue à la Radeema ou l’ONEE.